Terrain au Mount Te Aroha

Mount Te Aroha est le point culminant de la chaîne de Kaimai (952 m), et est situé à environ 50 min de route de l’Université du Waikato. Il surplombe une petite ville du même nom, Te Aroha.

Mount Te Aroha est l’un des nombreux volcans, aujourd’hui éteints, qui composent la chaîne de Kaimai. Cette chaîne, ainsi que la chaîne de Mamaku qui la prolonge au sud, forme une partie de la frontière entre les régions du Waikato et de la Bay of Plenty, sur la côte nord-est de l’Île du Nord.

Cette fois j’avais un « assistant de terrain » (comprenez « un ami qui a bien voulu faire une balade » ^^) avec moi, pour des raisons de sécurité. Genre si je chute et que je me blesse au point de perdre connaissance, l’idée est d’avoir quelqu’un avec moi pour déclencher la balise qui permet d’appeler un hélicoptère pour me sortir de la forêt. Et comme la montagne c’est un peu traître parfois mon directeur de thèse (et la technicienne en chef du labo, et mon ancienne tutrice de stage ^^) voulait que j’aie ce quelqu’un. On ne déconne pas avec la sécurité en Nouvelle-Zélande ! 😀

Bref, nous avons suivi une boucle d’environ 12 km qui partait d’environ 220 m d’altitude jusqu’au sommet, puis redescendait à environ 60 m, pour revenir au point de départ. Que de dénivelé ! Surtout qu’avec la pluie de la veille le sol était bien glissant, la descente depuis le sommet aura été pleine de dérapage ^^’ J’avais estimé qu’en commençant à 9h, nous aurions fini vers 14h au plus tard, donc nous avons laissé notre déjeuner dans la voiture. Au final ce déjeuner était devenu un goûter, car nous ne sommes revenus à la voiture que peu après 16h ! ^^’

Summit  Te Aroha

Presque arrivés au sommet ! 😀

Kaimai Te Aroha

Vue sur la chaîne de Kaimai depuis le sommet du Mount Te Aroha. Je pense aussi qu’en arrière-plan on peut voir quelques monts de la chaîne de Coromandel, qui poursuit la chaîne de Kaimai au nord.

Te Aroha

Vue sur une partie de la ville de Te Aroha, depuis environ à mi-chemin entre le sommet du volcan et sa base.

 

Mais bon, nous avons fait des rencontres sympas sur le chemin (et j’ai pu récupérer quelques échantillons intéressants), dont voici quelques photos !

Puriri Te Aroha

Un gigantesque individu de Pūriri (Vitex lucens), le sac de courses (de taille standard) donne l’échelle ! Nous avons par la suite croisé un propriétaire foncier du coin qui nous a dit que cet arbre a environ 500 ans.

Cave Weta Te Aroha

Photo fort peu nette (mon téléphone n’aime pas les grottes ^^’) d’un cave wētā (« wētā des grottes »). Les Wētā sont un groupe de grosses sauterelles dont certaines espèces vivent dans des grottes. Il existe quelques mines abandonnées sur les flancs de cette montagne, où cette espèce a élu domicile. C’est une bien grosse bête : sans compter les antennes ces individus faisaient une bonne largeur de paume de main de long ! Bon OK j’exagère peut-être un peu parce que se retrouver avec une armée de ces gros insectes juste au-dessus de la tête était un peu effrayant (et ce n’est pas mon assistant de terrain, qui a pris la fuite après en avoir vu un groupe de quatre à quelques centimètres de sa tête, et me laissant seul face à cette armée de sauterelles vraisemblablement mangeuses de chair humaine, qui dira le contraire 😀 ).

Morepork Te Aroha

À la toute fin de notre boucle, nous avons pu apercevoir une chouette ! Il s’agit d’une Morepork (Ninox novaeseelandiae). Petite chouette d’à peine 30 cm de long, qui nous a bien fixé de ses grands yeux pendant qu’on essayait de prendre une photo à peu près potable (à peu près seulement, ah ah ^^’).

Possum Te Aroha

Juste avant de partir, alors que nous mangions, le propriétaire foncier qui nous avait parlé du vieux Pūriri a attiré notre attention sur un Brushtail Possum (Trichosurus vulpecula, plus simplement appelé « Possum » ici) qui broutait de l’autre côté de la route. Il nous a dit que cet individu était aveugle, ce pourquoi il se laissait approcher très facilement (il devait être un peu sourd aussi). C’est un peu mignon-moche comme animal ^^ Et en tout cas c’est une vraie plaie pour les écosystèmes néo-zélandais!

 

En tout cas ce terrain sera le dernier avant le retour du printemps : à cause du changement d’heure à Pâques, il fait sombre dès 18h30 (et ça ne fera qu’empirer jusqu’au prochain solstice), donc ça ne permet pas de faire de grosses journées de rando/récolte une fois le temps de l’aller-retour décompté ! En attendant le retour des longs jours je vais commander des échantillons d’herbier à travers le monde et faire mumuse avec quelques logiciels de traitement et d’analyses de données génétiques 🙂

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